Un vrai bon épisode ici où j'ai peu de reproches à faire. AHS Cult décide enfin d'amener son action vers quelque chose d'intéressant. La saison exploite ses bons éléments et laisse reposer d'autres qui n'ont pas vocation à être ultra présents dès le début (comme Kai).

Le show joue plutôt bien sur le doute. Ally est-elle complètement timbrée ? Dit-elle la vérité ? Les gaz répandus lui donnent-elles des hallucinations ? Est-elle elle-même à l'origine des crimes contre le pauvre Mr. Guinea et autre ?

Je suis moins certain que le psy soit dans le coup. Par contre, si l'on part du principe que la théorie "Ally est folle" est fausse - donc qu'il y a vraiment des assassins dehors sans aucun rapport avec sa folie - il est désormais clair qu'Ivy est dans le coup : c'est quoi ce mot de passe "Clownz" ?? (+ le coup de tête discret mais insistant de Sarah Paulson à ce moment-là).

Le problème, c'est que la saison, un peu (beaucoup) à la manière de Roanoke, construit beaucoup son récit en fonction de twists à venir. On a des attentes et on attend du rebondissement de grande envergure. Roanoke avait réussi à le délivrer, mais je suis moins sûr pour cette saison, tellement plus restreinte... On verra bien.

Les scènes avec Kai qui "manipule" tour à tour les deux voisins restent tout de même, à nouveau, assez grossières. La série veut nous amener progressivement vers Kai en "leader d'un culte" (vu le titre de la saison et le début politisé), le problème est que tout tient grâce au jeu glaçant d'Evan Peters dont le rôle du méchant est superbe. Pour les dialogues ou le réalisme, on repassera un peu.

En outre, avec les voisins progressistes complètement géniaux, l'épisode est assez drôle par moments (le passage où ils débarquent en sombreros est super). De plus, le show contrebalance enfin un peu l'image du supporter à l'extrême de Trump totalement fou qu'incarne Kai et rééquilibre un peu les choses. Cette nuance est franchement bienvenue et rassure un peu sur les enjeux de la saison. La façon dont l'hypocrisie du personnage d'Ally est plusieurs fois rappelée (avoir voté pour Jill Stein, s'offusquer pour un prénom donné à un animal de compagnie, etc.) donne un peu de nuances sur le côté "critique des SJW" de la saison.

Je suis prêt à pardonner un départ maladroit car déjà après les deux derniers épisodes, je suis plus investi. C'est encore assez prévisible au niveau de l'écriture, mais les idées sont là. Et personnellement, j'aime beaucoup cette approche conspirationniste, cela réussit vraiment à faire entrer l'univers de cette saison dans sa dimension horrifique bien à elle : l'absence de fantastique lui donne en effet une identité propre intéressante. Il faut aussi noter qu'en plus de la bonne ambiance, il y a un petit leitmotiv musical discret très réussi.

Un épisode bien moins terrifiant, un peu fouillis, où finalement il y a trop d'informations assez prévisibles.

Cela reste très bon, mais en dessous des 2 premiers épisodes.

Et puis je n'aime pas trop la tournure "conspiration" des événements, même si clairement tout montre que les principaux personnages cherchent tous à rendre dingue Sarah !!!

Excellent jeu d'acteur encore, toujours mention spéciale pour Sarah et Evans...

Vivement la semaine prochaine pour la suite...

Après réflexion, on commence à voir le rapprochement avec le thème "Cult"... Finalement Evan va peut-être devenir maire, mais ce n'est certainement qu'une étape vers quelque chose de bien plus macabre...

J'aime assez le côté "absence de fantastique" de cette saison, qui donne à la série un aspect très actuel et crédible... Et là encore, je trouve que c'est bien tourné, car nous avons vraiment ici une "American Horror Story"...